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DEComposé par La Maison Seigneuriale, le mur d’enceinte, la tour du clocher et le Monastère Brebu, l’ensemble, édifié par Matei Basarab, a été classé monument d’architecture. Les travaux ont commencé par la construction de la Maison Seigneuriale et du mur de défense, édifiés jusqu’en 1641. Au même moment commence la construction de l’église, qui va aboutir en 1690, sous le règne de Constantin Brancoveanu. L’ensemble est entouré par des grands murs de défense, prévus avec des meurtrières et des remparts. Les murs, hauts de 6.5m, en briques apparente et pierre, sont restés intactes. Pareil pour la tour d’entrée, qui n’a pas été touchée.
Pour entrer dans la cour du monastère, il faut passer sous la cloche, qui est insérée dans le mur d’enceinte. Cette cloche avait à l’époque un rôle de défense, elle mesure 27 m de haut et 8.50 m de largeur à la base. Malgré qu’il soit massif, le clocher a une belle allure grâce à ses ornements variés. Les murs font 0.9 m d’épaisseur, sont faits en brique et gravier de rivière.
Le monastère Brebu, œuvre de Matei Basarab, est un monument d’architecture d’une originalité remarquable. Les 3 écritures (2 dans le narthex et 1 dans l’autel) résument une partie de l’histoire de la bâtisse. Les tremblements de terre de 1790 et 1802 ont produit des dégâts significatifs, et les réparations du XIXème siècle ont légèrement changé l’aspect initial de l’église. Pendant la restauration de 1955-1960, l’église est revenue à sa façade d’origine.
L’église a des murs de 2m de large à la base et beaucoup d’ornements. Le toit est fait d’ardoise et les fenêtres des tourelles sont étroites et hautes. A l’intérieur, la peinture d’origine a été refaite en aquarelle par le peintre Toma Eliadi de 1837 à 1843.
La Maison Seigneuriale a été édifiée en même temps que le monastère. La bâtisse est imposante (11.8 x 30.2), a l’air d’une grande maison paysanne, avec véranda et kiosque, avec des poteaux en murs et des grandes arcades. Elle comprend 2 niveaux : le rez de chaussée surélevé inclut la chambre à plusieurs activités, habitée par le voïvode pendant l’été : la pièce de travail du seigneur et de son secrétaire, chambre à coucher, la pièce pour recevoir les messagers et la véranda où se déroulaient les jugements. Chaque pièce avait une sortie séparée vers la véranda. Le deuxième niveau était la cave, qui s’étalait sous toute la maison, avec des poteaux au centre et des voutes de soutènement. L’accès à la cave se fait par un double portail en chêne, caché sous une grande voute et par un corridor situé sous le kiosque.
Le toit à 4 peintes est en ardoises et a quelques lucarnes. La maison seigneuriale, rénovée en 1843, en même temps que le monastère, a subit des modifications, mais la restauration de 1962 – 1963 l’ont ramené à sa forme d’origine.
La Maison Seigneuriale de Brebu, qui était destiné à ses débuts à la résidence d’été du voïvode, a été utilisée comme prieuré, mais a eu d’autres utilisations. St Luchian a peint ici pendant quelque temps et a immortalisé sur ses toiles le paysage rustique, représenté le mieux par le tableau « La Fontaine de Brebu ».
