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DELa première église date de la fin du XIVème siècle ou début du XVème, pendant le règne de Mircea le Vieux, étant parmi les édifices seigneuriales les plus anciens et qui a subit peu de modifications pendant les années, même si elle n’a pas été épargnée par les temps difficiles que Le Pays Roumain a passé.
A sa place, le seigneur Radu le Grand (1495-1508) a construit une grandiose église en brique plaquée de pierre et décorée d’une manière exceptionnelle. L’église n’a pas été complètement achevée, la peinture étant réalisée pendant le règne de Neagoe Basarab.
En 1610, elle a été partiellement détruite par l’armée du prince Gabriel Báthory qui a occupé Targoviste pendant le règne de Radu Serban.
Partiellement détruit, pillé, déserté et profané, le monastère, durement touché, a impressionné le long des années plusieurs seigneurs, qui, chacun son tour, l’ont reconstruit, renforcé, partiellement ou intégralement restauré. Parmi eux on compte : Radu Mihnea, Matei Basarab, Constantin Brancoveanu, Gheorghe Bibescu.
A partir de 1912, il se transforme en caserne et lycée militaire Nicolae Filipescu, jusqu’en 1940 quand, après le tremblement de terre, les tourelles de l’église, la partie supérieure du clocher et les bâtiments du lycée sont détruits. Le lycée est transféré à Predeal, l’église et ses bâtiments restent à l’abandon pour les années suivantes.
Après sa réfection entre 1958 et 1986, l’ensemble a été transformé en Maison de retraite et de repos pour les prêtres et les moines âgés de la Caisse des Retraites du Patriarcat de Roumanie. Il est devenu par la suite couvent de nonnes, communauté qui dépendait de l’Archidiocèse de Bucarest et à présent de celle de Targoviste.
Dans le narthex de l’église, qui est considéré comme l’un des espaces funéraires les plus grands du pays, sont enterrés des seigneurs, des voïvodes et des personnes d’église. A celui qui admire les pierres tombales se révèlent une partie de notre histoire, car les mots sur chaque pierre témoignent de la vie de celui qui repose en-dessous.
Voici ceux qui sont enterrés ici, dans l’ordre chronologique :
Vlad Dracul, Vladislav al II-lea, Radu cel Mare, Jupâniţa Caplea, Vlăduţ Voievod, Radu Vodă Bădica, Vlad Înecatul, Pătraşcu Vodă cel Bun
En 1603, grâce à l’attention particulière de Radu Buzescu, la tête du voïvode Mihai Viteazul (1592-1601) a été enterrée à droite dans le narthex, sur sa pierre étant écrit : « C’est ici que repose la tête du défunt, l’honnête chrétien Mihail, grand voïvode, seigneur du Pays Roumain, Ardeal et Moldova ».
Parmi toutes ces tombes, celles qui se remarquent le plus sont celle de Radu le Grand et celle de Mihai Voïvode Viteazul, sises d’un coté et de l’autre de l’entrée de la nef. Mettre à coté deux voïvodes que tout opposait, un reconnu pour son esprit pacifiste et l’autre pour ses batailles, nous mène à penser combien sont impénétrables les jugements du Seigneur et emmêlés les voies de l’histoire qui nous mettent devant des situations pareils, apparemment contradictoires.
